Notre test complet de final fantasy vii rebirth sur ps5

Notre test complet de final fantasy vii rebirth sur ps5

Une renaissance assumée : FFVII Rebirth débarque sur PS5

Il y a des jeux qui marquent une époque, et Final Fantasy VII est sans conteste l’un d’eux. Après un remake réussi en 2020, les fans attendaient la suite de pied ferme. Final Fantasy VII Rebirth est enfin là, et autant dire que Square Enix n’a pas chômé. Disponible exclusivement sur PS5 pour le moment, ce deuxième volet de la trilogie remake ambitionne de faire bien plus qu’un simple lifting HD d’un classique de 1997. Alors, pari réussi ? Manette en main pendant plusieurs dizaines d’heures, je vous livre mon avis.

Une direction artistique plus audacieuse, sans trahir l’original

Ce qui frappe d’entrée de jeu avec FFVII Rebirth, c’est sa capacité à concilier nostalgie et modernité. Le jeu reprend à peu près là où le remake s’est arrêté, lorsque le groupe quitte Midgar. On entre alors dans une phase d’exploration à plus grande échelle, avec des environnements nettement plus ouverts et variés. Exit l’aspect très couloir du premier épisode, ici on respire. Et ça fait du bien.

Graphiquement, Rebirth pousse la PS5 dans ses retranchements. Les paysages sont sublimes, et mention spéciale aux effets de lumière qui donnent un cachet presque cinématographique à certaines scènes. Chaque région traversée a sa propre identité visuelle et sonore. Costa del Sol, le Canyon Cosmo, ou encore Junon sont réinterprétés avec maestria tout en gardant leur ADN d’origine. Un vrai plaisir pour les fans de la première heure.

Un gameplay qui gagne en profondeur sans perdre en nervosité

Sur le plan du gameplay, cette suite enrichit les fondations posées par le remake. Le système de combat reste un mélange dynamique d’action en temps réel et de pause tactique via le menu. À cela s’ajoute l’introduction de compétences duo et stratégies d’équipe grâce aux fameuses synergies. Par exemple, la possibilité de déclencher une attaque commune entre Cloud et Tifa ou Aerith donne une nouvelle dimension stratégique aux affrontements.

La montée en puissance des personnages est aussi plus fluide. Les arbres de compétences permettent de sculpter des builds adaptés à votre façon de jouer, sans basculer dans la complexité inutile. Et pour les amateurs de challenges, les combats contre les armes ou les invocations optionnelles réservent leur lot de sueurs froides. Vous aimez souffrir ? Bonne nouvelle, certaines quêtes annexes sont là pour ça.

Une narration plus libre, parfois au risque de se perdre

Le choix d’ouvrir davantage le monde de FFVII est à double tranchant. D’un côté, cela donne lieu à des moments d’exploration et de narration environnementale réussis. Les interactions entre personnages durant vos déplacements sont bien écrites, et les quêtes secondaires, bien qu’inégales, apportent souvent un supplément d’âme à l’univers. On sent que Square Enix a voulu proposer plus qu’un simple couloir narratif.

Cela dit, cette liberté nouvelle donne parfois lieu à des temporelles un peu bancales. Certains chapitres peuvent sembler s’étirer inutilement, et les allers-retours deviennent un peu laborieux. On aurait apprécié un meilleur équilibre entre densité scénaristique et respiration open-world. Cela étant dit, les moments forts (et ils sont nombreux) rattrapent largement les petites longueurs.

Une bande-son réorchestrée à la hauteur de la légende

Impossible de parler de FFVII Rebirth sans évoquer sa bande-son magistrale. Nobuo Uematsu, de retour à la composition sur certaines pistes, offre avec Masashi Hamauzu et Mitsuto Suzuki une relecture moderne et sensible des thèmes originaux. Chaque morceau emblématique (le thème de Sephiroth, celui du Canyon Cosmo, la chevauchée des chocobos…) est revisité d’une manière qui fait vibrer la corde nostalgique tout en surprenant.

La musique dynamique en combat, qui évolue selon votre progression dans l’affrontement, est un vrai coup de maître. Elle ajoute une tension dramatique bienvenue, notamment dans les combats de boss souvent spectaculaires. On sent que l’audio a été travaillé avec le même soin que les visuels. Un bonheur au casque comme sur le home cinéma.

Des personnages plus humains que jamais

Là où FFVII Rebirth brille vraiment, c’est dans son traitement des personnages. Le jeu n’hésite pas à creuser davantage la psychologie des membres du groupe, notamment Red XIII ou Cait Sith, qui rejoignent enfin officiellement les rangs jouables. Les dialogues sont bien écrits, souvent drôles, parfois poignants. On rit, on frissonne, parfois même on verse une petite larme (promis, je dirai pas à qui).

Le triangle émotionnel Cloud/Tifa/Aerith est aussi davantage exploré ici. Sans forcer, le jeu développe leurs relations avec tendresse et maturité. On se surprend à s’investir émotionnellement dans leurs dilemmes, leurs souvenirs, leurs conflits internes. C’est là que Rebirth fait mieux que beaucoup de JRPG actuels : il réhumanise ses héros, et ce, malgré les invocations divines et monstres tentaculaires.

Un contenu massif et bien rythmé (dans l’ensemble)

Avec ses 40 à 50 heures de jeu pour la quête principale (et facilement le double en allant au bout des quêtes annexes et activités bonus), FFVII Rebirth offre un contenu généreux. Vous pouvez entamer des tournois de Chocobos, résoudre des énigmes environnementales, dénicher des trésors cachés, scanner la faune locale façon encyclopédie… Bref, il y a de quoi faire, et pas juste pour gonfler la durée de vie artificiellement.

On notera au passage :

  • Des mini-jeux étonnamment bien intégrés (mention spéciale au jeu de cartes tactique, façon Tetra Master 2.0)
  • Des boss optionnels qui requièrent une vraie stratégie
  • Une quête secondaire qui fait un clin d’œil très méta à l’histoire du développement du FFVII original… malin et touchant

Ce n’est pas parfait côté rythme, comme mentionné plus tôt, mais rarement un open-world avait aussi bien su mélanger contenu annexe et progression principale dans un JRPG de cette ampleur.

Un mot sur l’aspect technique : bien optimisé mais quelques hoquets

Sur PS5, FFVII Rebirth propose deux modes de rendu : Performance (60 fps) et Qualité (4K native, 30 fps). Rien de révolutionnaire, mais les deux s’avèrent plutôt stables. J’ai personnellement privilégié le 60 fps pour le confort en combat, sans regret. Quelques bugs mineurs sont à signaler : textures qui poppent tardivement, PNJ muets lors de certaines balades, mais rien de dramatique. Le patch day one a déjà corrigé pas mal de soucis.

Mention spéciale pour les temps de chargement : quasi inexistants. Merci le SSD magique de la PS5. Le jeu enchaîne les cinématiques et le gameplay sans interruption, ce qui renforce l’immersion.

FFVII Rebirth s’inscrit comme un grand moment de jeu vidéo

Square Enix aurait pu se contenter de dérouler la suite de son remake avec paresse. Mais non : FFVII Rebirth est un JRPG ambitieux, beau, complexe, et émotionnellement vibrant. Il réussit à moderniser le mythe sans le trahir, tout en prenant le risque de faire différemment.

Ce n’est pas juste une suite ou un remake : c’est une repensée en profondeur de ce que Final Fantasy VII peut être en 2024. Il ose certaines libertés narratives qui feront débat (et tant mieux), offre un gameplay riche et profond, et propose un équilibre rare entre spectacle et substance. Si Square Enix parvient à conclure cette trilogie avec autant d’adresse, on pourrait bien assister à l’un des remakes les plus légendaires de l’histoire du jeu vidéo.

Un conseil ? Prenez le temps. Explorez. Écoutez. Et surtout, allez au bout. Parce que FFVII Rebirth n’est pas juste un jeu, c’est un voyage. Et quel voyage.